OSTEOTOMIES PROXIMALES DES METATARSIENS LATERAUX SELON BRT PIED
- Correction du pied trop creusé à la base des métatarsiens concernés et stabilisation par du matériel métallique
- Immobilisation post opératoire et interdiction d'appui de 6 semaines
- Le matériel sera retiré si nécessaire ultérieurement
- Risque d'apparition des douleurs sur les métatarsiens voisins aujourd'hui indolores
- Risque de non amélioration des douleurs plantaires des métatarsiens opérés
DE PLUS
L’anomalie :
L’avant pied est douloureux par une dysharmonie d’appui du clavier métatarsien et déformation en pied creux avec durillons plantaires d’hyper appui sur les têtes métatarsiennes.
L’intervention :
Le chirurgien selon la balance bénéfice-risque et en accord avec vous (suite à une discussion entre vous lui sur l’indication chirurgicale) vous propose l’intervention suivante :
Réalisation en totalité ou en partie de : ostéotomies de d’élévation du des 2ème 3ème 4ème métatarsiens, basi métatarsiennes.
Une ostéotomie est une section de l’os, des métatarsiens latéraux pour traiter ou prévenir les douleurs d’appui sous l’avant pied.
Si nécessaire traitement de la déformation des orteils O2 et/ouO3et/ouO4et/ouO5 par allongement de un ou plusieurs tendons et/ou par la section de un ou plusieurs tendons et/ou une arthrolyse ou arthrodèse interphalangienne proximale.
La stabilisation de la réduction nécessite une ostéosynthèse (vis, plaque, broche, agrafe…..)
Une broche peut être mise en place pour stabiliser temporairement la réduction, son extrémité est laissée extériorisée, la broche est retirée 3 à 6 semaines après en consultation.
Le chirurgien vous a expliqué les autres alternatives (semelles, autres interventions possibles….) ; le chirurgien pourra, le cas échéant en fonction des découvertes per-opératoires ou d’une difficulté rencontrée, procéder à une autre technique jugée par lui-même plus profitable à votre cas particulier.
L’intervention est bien codifiée, elle est le plus souvent réalisée sous anesthésie locorégionale, peut être réalisée en ambulatoire ou justifier d’une hospitalisation de quelques jours ;
Le traitement préventif des phlébites est systématique pendant la décharge de l’appui.
En l’absence d’intervention :
Augmentation ou persistance des douleurs; les semelles orthopédiques ou des chaussures de décharge peuvent soulage les douleurs qui réapparaissent dès le retrait de l’appareillage.
Bénéfices de l’intervention et résultat final :
Diminution des douleurs d’appui ; le plus souvent le résultat est obtenu en 3 mois mais 6 ou 9 mois peuvent être nécessaires.
Les contraintes post opératoires- sous toutes réserves (une découverte en cours d’intervention peut les modifier) - les contraintes liées aux suites seront :
- L’interdiction de l’appui direct sur le pied sera de 45 jours
- Pendant cette période l’appui immobilisation par une botte en résine qui sera confectionnée quelques jours après
- L’interdiction de mouiller la plaie pendant minimum deux semaines sinon le risque est l’infection post opératoire.
- L’interdiction de pratique sportive sera de 90 jours à partir de l’intervention
- La rééducation avec un kinésithérapeute sera nécessaire dès la reprise de l’appui total
- Les segments non immobilisés devront être mobilisé pour éviter un enraidissement douloureux
- La conduite automobile est interdite jusqu’à ce que le conducteur soit en pleine possession de ses moyens
- Le pied mettra 9 mois à prendre sa forme définitive car l’œdème du dos du pied est long à disparaître
- 3 mois seront nécessaires avant de pouvoir effectuer des activités sportives avec appui durable sur le membre inférieur
Le plus long à récupérer sera : disparition de l’œdème du dos du pied
Sous toutes réserves car les suites peuvent être plus difficiles qu’indiqué et la survenue d’une complication peut laisser des séquelles handicapantes; certaines complications peuvent nécessiter une reprise chirurgicale.
Sous toutes réserves car une découverte en cours d’intervention peut modifier les contraintes post opératoires décrites ci-dessus et peut nécessiter une 2ème intervention.
Risque de complication spécifique à l’intervention décidée pouvant nécessiter une reprise chirurgicale :
- Persistance d’un appui douloureux
- Métatarsalgies de transfert sur les métatarsiens voisins non opérés : les douleurs d’appui peuvent réapparaitre sur les métatarsiens voisins de ceux opérés.
- Nécrose des têtes métatarsiennes opérées
- Arthrose des articulations métatarso-phalangiennes ou tarso métatarsiennes opérées
- Non consolidation d’un métatarsien.
- La récidive de la déformation
- Les lésions accidentelles tendineuses et vasculo-nerveuses sont exceptionnelles
- Une phlébite peut survenir en dépit d’un éventuel traitement anticoagulant ; il s’agit d ‘un caillot qui se forme dans les veines des jambes, celui-ci peut migrer et entrainer une embolie pulmonaire.
Les complications dont le risque est commun à toutes les interventions sont (liste non exhaustive) :
Pour plus d’information consultez sur le site : www.epaulemain.fr
La rubrique : infos pratiques chapitre : informations sur les risques et complications
Le manque de résultat
Nécessitant une deuxième intervention à un délai variable par rapport à la première.
L’hématome :
Se résorbe le plus souvent spontanément ; nécessite rarement une reprise chirurgicale (évacuation et drainage).
Problèmes cicatriciels précoces
Nécrose cutanée : des berges ou plus étendue survenue favorisée par la difficulté chirurgicale ou l’état du membre suite à une maladie ou un accident,
Cicatrice hypertrophique : La cicatrice peut rester gonflée, rouge, sensible pendant plusieurs semaines, une raideur locale peut être associée ; la rééducation cutanée améliore la cicatrice (par les contraintes mécaniques) et améliore la mobilité. Cette même rééducation post opératoire peut prévenir ces troubles cicatriciels.
Problèmes cicatriciels tardifs
La cicatrice peut devenir hypertrophiée créant une chéloïde dont l’explication est surtout la constitution biologique, le traitement est surtout de médecine physique,
Prévention : massages cicatriciels (et autre rééducation cutanée) et éviter l’exposition au soleil.
Survenue d’un kyste épidermoide (développement sous cutané d’un fragment cutané qui s’est introduit dans la plaie opératoire)dont le traitement est l’exérèse chirurgicale.
Les méfaits du tabac :
L’arrêt du tabac est nécessaire car le tabac augmente le risque de complications surtout infectieuses et cutanées (difficultés cicatricielles, nécrose cutanée, défaut de consolidation osseuse…).
Une raideur
Le risque de raideur est très important si l’articulation a été opéré mais la raideur des articulations autour du foyer opératoire peut survenir liée à l’immobilisation ou la non utilisation pour diverses raisons ; dans des cas graves elle est associée à un syndrome algodystrophique (voir plus loin) ; la rééducation permet d’améliorer la mobilité ;
Prévention : la rééducation et/ou la mobilisation post opératoire précoce permet de prévenir la raideur.
Douleurs au froid :
Des douleurs peuvent survenir lors de l’exposition au froid pendant plusieurs années, l’évolution spontanée est la régression lente ; la protection contre le froid est le seul traitement et la seule prévention.
Une atteinte nerveuse
Une atteinte d’une branche nerveuse (pris dans un tissu fibreux cicatriciel, ou section en cours d’intervention) est exceptionnelle ; plus fréquemment s’observe une sensation moindre autour d’une cicatrice pendant une période transitoire. ; La repousse d’une branche nerveuse blessée peut s’accompagner de douleurs névromateuses. L’électrothérapie transcutanée, la rééducation cicatricielle et un traitement médical améliore les signes cliniques, à défaut de quoi une intervention se discute.
Une atteinte vasculaire
Par lésion d’un vaisseau important à l’origine d’une hémorragie ou d’un hématome compressif est exceptionnelle ; elle justifie une reprise chirurgicale en urgence.
L’infection post opératoire : est parfois liée à la pathologie opérée mais parfois sans relation avec cette dernière
Le risque est diminué si vous ne fumez pas et si vous respectez les consignes concernant les soins locaux surtout pour éviter l’humidification de la plaie opératoire : ces consignes seront précisées lors de la remise des ordonnances de sortie ; pourtant malgré la bonne observation des consignes le risque plus faible persiste,
La réalisation de ce risque peut être favorisé par la pathologie soignée (ex : lésion infectieuse), par l’intervention réalisée (ex : chirurgie osseuse), par votre état de santé (ex : diabète, tabac…) ;
►En cas de doute sur une infection post-opératoire une surveillance vous sera proposée ;
►En cas d’infection confirmée le traitement proposé comportera un ou plusieurs des traitements suivants : soins locaux, antibiothérapie, excision chirurgicale des tissus infectés ; dans les cas graves ces trois traitements seront associés
L’algodystrophie ou Syndrome Douloureux Régional Complexe (SRDC) :
L’algodystrophie est une complication non exceptionnelle, suite à une intervention chirurgicale ou un accident. Elle est le plus souvent imprévisible. Elle se manifeste par une inflammation régionale qui dépasse le foyer traumatique ou chirurgical atteignant souvent les extrémités, prédominant le soir ; son traitement est médical (anti-inflammatoires, antalgiques) et fonctionnel (rééducation, port d’orthèses) ; l’évolution spontanée se vers le refroidissement de cette inflammation en plusieurs mois pouvant laissée place à une raideur du membre (d’où l’importance du traitement fonctionnel pour garder la mobilité) et des douleurs séquellaires.
Prévention :
Pour réduire ce risque : Mobilisation et utilisation du membre opéré dans toutes ses amplitudes autorisées des son réveil de l’anesthésie mais sans forcer sur la douleur (si besoin à l’aide d’un kinésithérapeute) ; La prise d’un traitement efficace contre la douleur diminue le risque (ne pas hésiter à consulter si le traitement antalgique n’est pas efficace) ; être décontracté le jour de l’intervention ; Prise de vitamine C à débuter un mois avant l’intervention jusqu’à un mois après.
La liste n’est pas exhaustive et une complication exceptionnelle peut survenir, liée à l’état local ou à une variabilité technique. Toutes les complications ne peuvent être précisées, ce que vous avez compris et accepté.
Facteurs aggravants
- Vos antécédents,
- Vos pathologies et terrains associées
- (obésité, diabète, autres maladies métaboliques, maladies rhumatismales, maladies vasculaires ...)
- Le tabac,
- Votre hygiène de vie (alimentation, hygiène...)
- Votre comportement (anxiété, respect des consignes .....)
Peuvent augmenter la probabilité que ces risques se réalisent ainsi que leur importance; l'augmentation des risques augmente le risque de séquelles.