TENOSYNOVECTOMIE ET LIBÉRATION DES TENDONS FLÉCHISSEURS
- Libération du tendon fléchisseur à la base du doigt et ténosynovectomie en cas d'inflammation
- Dès le réveil du membre et malgré les fils et le pansement: exercices personnels de flexion et d'extension du doigt opéré et dès le lendemain avec l'aide d'un kinésithérapeute
- Si le risque de défaut d'extension (rétraction en crochet) se réalise confection d'une orthèse dynamique d'extension nocturne pendant un an pour redresser le doigt
DE PLUS :
L’anomalie :
L’altération du glissement du tendon fléchisseur dans sa gaine digital par augmentation de volume du tendon responsable de douleurs et de blocages mécaniques ; les pathologies métaboliques, rhumatismales, hormonales par l’augmentation du tendon et de la synoviale qui l’entoure peuvent créer un doigt à ressaut ; chez le travailleur manuel ce sont les microtraumatismes qui augmente le volume du tendon et de la synovial ; le traitement non chirurgical est essentiellement représenté par l’infiltration
Principe de l’intervention :
Le chirurgien a discuté avec vous l’indication chirurgicale ; Selon la balance bénéfice-risque, et en accord avec vous le chirurgien vous a proposé :
Ténosynovite sténosante de l’appareil fléchisseur à la base du canal digital avec des blocages mécaniques nécessitant une ténolyse chirurgicale intervention qui donne de bons résultats à condition d’être suivie d’une mobilisation et d’une utilisation précoce du doigt opéré. L’intervention se déroule en ambulatoire et sous anesthésie locorégionale
L’intervention est bien codifiée, elle est le plus souvent réalisée sous anesthésie locorégionale, peut être réalisée en ambulatoire ou justifier d’une hospitalisation de quelques jours ; une ou plusieurs incisions sont nécessaires dont la taille dépend des difficultés rencontrées.
Le chirurgien vous a expliqué les autres alternatives ; le chirurgien pourra si nécessaire en fonction des découvertes per-opératoires ou d’une difficulté rencontrée, procéder à une autre technique jugée par lui-même plus profitable à votre cas particulier.
En l’absence d ‘intervention :
Risque de blocage irréductible en flexion et risque de lésion du tendon fléchisseur.
Les alternatives au traitement chirurgical du doigt à ressaut :
Le traitement non chirurgical est essentiellement représenté par l’infiltration ; l’infiltration est surtout efficace sur la douleur mais l’efficacité est souvent transitoire.
Bénéfices de l’intervention et résultat final :
Diminution des douleurs et de la déformation, retour à une mobilité normale en flexion extension, l’extension totale étant le mouvement le plus long à récupérer.
Les contraintes post opératoires - sous toutes réserves (une découverte en cours d’intervention peut les modifier) - les contraintes liées aux suites seront :
Il n’y a pas d’immobilisation post opératoire
- L’arrêt de travail sera de 15 à 21 jours
- L’interdiction de mouiller la plaie jusqu’à cicatrisation sinon le risque est l’infection post opératoire.
- L’interdiction de pratique sportive courante sera de 21 jours à partir de l’intervention
- La reprise des activités manuelles légère sera possible après 2 jours
- La reprise des activités manuelles lourdes sera possible après 15jours
- La mobilisation du membre opéré sera nécessaire dès son réveil de l’anesthésie
- La rééducation avec un kinésithérapeute sera nécessaire dès les premiers jours qui suivent l’intervention
- Durant l’immobilisation les segments non immobilisés devront être mobilisé pour éviter un enraidissement douloureux
- La conduite automobile est interdite jusqu’à ce que le conducteur soit en pleine possession de ses moyens
Le plus long à récupérer sera : l’extension du doigt opéré
Sous toutes réserves car les suites peuvent être plus difficiles qu’indiqué et la survenue d’une complication peut laisser des séquelles handicapantes ; certaines complications peuvent nécessiter une reprise chirurgicale.
Sous toutes réserves car une découverte en cours d’intervention peut modifier les contraintes post opératoires décrites ci-dessus et peut nécessiter une 2ème intervention.
Risque de séquelle et de complication spécifique à l’intervention décidée pouvant nécessiter une reprise chirurgicale :
- Rétraction en flexion irréductible du doigt nécessitant un appareillage pendant plusieurs mois
- Les lésions accidentelles tendineuses et vasculo-nerveuses sont exceptionnelles
- Les séquelles douloureuses cicatricielles
- La récidive de la lésion
- La récidive de la déformation
Les complications dont le risque est commun à toutes les interventions sont (liste non exhaustive) :
Pour plus d’information consultez sur le site : www.epaulemain.fr
La rubrique : infos pratiques chapitre : informations sur les risques et complications
Le manque de résultat
Nécessitant une deuxième intervention à un délai variable par rapport à la première.
L’hématome :
Se résorbe le plus souvent spontanément ; nécessite rarement une reprise chirurgicale (évacuation et drainage).
Problèmes cicatriciels précoces
Nécrose cutanée : des berges ou plus étendue survenue favorisée par la difficulté chirurgicale ou l’état du membre suite à une maladie ou un accident,
Cicatrice hypertrophique : La cicatrice peut rester gonflée, rouge, sensible pendant plusieurs semaines, une raideur locale peut être associée ; la rééducation cutanée améliore la cicatrice (par les contraintes mécaniques) et améliore la mobilité. Cette même rééducation post opératoire peut prévenir ces troubles cicatriciels.
Problèmes cicatriciels tardifs
La cicatrice peut devenir hypertrophiée créant une chéloïde dont l’explication est surtout la constitution biologique, le traitement est surtout de médecine physique,
Prévention : massages cicatriciels (et autre rééducation cutanée) et éviter l’exposition au soleil.
Survenue d’un kyste épidermoide (développement sous cutané d’un fragment cutané qui s’est introduit dans la plaie opératoire)dont le traitement est l’exérèse chirurgicale.
Les méfaits du tabac :
L’arrêt du tabac est nécessaire car le tabac augmente le risque de complications surtout infectieuses et cutanées (difficultés cicatricielles, nécrose cutanée, défaut de consolidation osseuse…).
Une raideur
Le risque de raideur est très important si l’articulation a été opéré mais la raideur des articulations autour du foyer opératoire peut survenir liée à l’immobilisation ou la non utilisation pour diverses raisons ; dans des cas graves elle est associée à un syndrome algodystrophique (voir plus loin) ; la rééducation permet d’améliorer la mobilité ;
Prévention : la rééducation et/ou la mobilisation post opératoire précoce permet de prévenir la raideur.
Douleurs au froid :
Des douleurs peuvent survenir lors de l’exposition au froid pendant plusieurs années, l’évolution spontanée est la régression lente ; la protection contre le froid est le seul traitement et la seule prévention.
Une atteinte nerveuse
Une atteinte d’une branche nerveuse (pris dans un tissu fibreux cicatriciel, ou section en cours d’intervention) est exceptionnelle ; plus fréquemment s’observe une sensation moindre autour d’une cicatrice pendant une période transitoire. ; La repousse d’une branche nerveuse blessée peut s’accompagner de douleurs névromateuses. L’électrothérapie transcutanée, la rééducation cicatricielle et un traitement médical améliore les signes cliniques, à défaut de quoi une intervention se discute.
Une atteinte vasculaire
Par lésion d’un vaisseau important à l’origine d’une hémorragie ou d’un hématome compressif est exceptionnelle ; elle justifie une reprise chirurgicale en urgence.
L’infection post opératoire : est parfois liée à la pathologie opérée mais parfois sans relation avec cette dernière
Le risque est diminué si vous ne fumez pas et si vous respectez les consignes concernant les soins locaux surtout pour éviter l’humidification de la plaie opératoire : ces consignes seront précisées lors de la remise des ordonnances de sortie ; pourtant malgré la bonne observation des consignes le risque plus faible persiste,
La réalisation de ce risque peut être favorisé par la pathologie soignée (ex : lésion infectieuse), par l’intervention réalisée (ex : chirurgie osseuse), par votre état de santé (ex : diabète, tabac…) ;
►En cas de doute sur une infection post-opératoire une surveillance vous sera proposée ;
►En cas d’infection confirmée le traitement proposé comportera un ou plusieurs des traitements suivants : soins locaux, antibiothérapie, excision chirurgicale des tissus infectés ; dans les cas graves ces trois traitements seront associés
L’algodystrophie ou Syndrome Douloureux Régional Complexe (SRDC) :
L’algodystrophie est une complication non exceptionnelle, suite à une intervention chirurgicale ou un accident. Elle est le plus souvent imprévisible. Elle se manifeste par une inflammation régionale qui dépasse le foyer traumatique ou chirurgical atteignant souvent les extrémités, prédominant le soir ; son traitement est médical (anti-inflammatoires, antalgiques) et fonctionnel (rééducation, port d’orthèses) ; l’évolution spontanée se vers le refroidissement de cette inflammation en plusieurs mois pouvant laissée place à une raideur du membre (d’où l’importance du traitement fonctionnel pour garder la mobilité) et des douleurs séquellaires.
Prévention :
Pour réduire ce risque : Mobilisation et utilisation du membre opéré dans toutes ses amplitudes autorisées des son réveil de l’anesthésie mais sans forcer sur la douleur (si besoin à l’aide d’un kinésithérapeute) ; La prise d’un traitement efficace contre la douleur diminue le risque (ne pas hésiter à consulter si le traitement antalgique n’est pas efficace) ; être décontracté le jour de l’intervention ; Prise de vitamine C à débuter un mois avant l’intervention jusqu’à un mois après.
La liste n’est pas exhaustive et une complication exceptionnelle peut survenir, liée à l’état local ou à une variabilité technique. Toutes les complications ne peuvent être précisées, ce que vous avez compris et accepté.
Facteurs aggravants
- Vos antécédents,
- Vos pathologies et terrains associées
- (obésité, diabète, autres maladies métaboliques, maladies rhumatismales, maladies vasculaires ...)
- Le tabac,
- Votre hygiène de vie (alimentation, hygiène...)
- Votre comportement (anxiété, respect des consignes .....)
Peuvent augmenter la probabilité que ces risques se réalisent ainsi que leur importance; l'augmentation des risques augmente le risque de séquelles.